Traitement de la ruche

Aucun texte n'oblige un apiculteur amateur à traiter ses ruches sauf si celles-ci sont atteintes de maladies réputées contagieuses: la loque américaine, la nosémose, l' Aethina tumida (le petit coléoptère de la ruche) et le Tropilaelaps clareae sont deux derniers parasites ne sont pas encore apparus en France...

Ces maladies  réputées contagieuses peuvent devenir de vrais fléaux si elles ne sont pas traitées. Elles sont soumises à l’obligation de déclaration à la DDCSPP (Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations). En savoir plus ...

Bien que non obligatoire, le traitement systématique est pratiqué par la pression des professionnels, ne souhaitant pas voir leur cheptel contaminé par des ruches voisines non traitées.

Il est donc judicieux d'envisager un traitement si nécessaire, après avoir pris connaissance du taux d'infestation de la colonie.  Il suffit d'effectuer un comptage des Varroas. Leur nombre étant a son apogée au mois aout c'est donc le moment idéal pour évaluer l'infestation. En cas de besoin, la saison la plus propice pour le traitement est novembre/décembre car il n'y a plus de couvain, les abeilles d'hivers sont installées.

 Selon l'audit FranceAgriMer , 3% des apiculteurs ne traitent pas leurs ruches considérant que les traitements chimiques sont d'une efficacité décroissante et que le varroa développe une capacité de résistance à ces produits. Les produits chimiques empoisonnent la campagne, ils sont une des causes de la disparition de l'abeille ... En introduire dans la ruche leur semble contre nature !

Pour en savoir plus sur le varroa et les différents traitements

Elle consiste à dénombrer les acariens qui tombent au fond de la ruche. On plaque une feuille plastifiée enduite d'huile de vaseline sous la grille de la ruche. Parmi les débris qui se retrouveront sur la feuille, on compte les varroas. Pour chaque acarien trouvé collé, on estime à 100 le nombre de vivants dans les rayons du couvain. Au mois d'aout quand 10 acariens trouvés en une journée le seuil est acceptable. Un deuxième dépistage le lendemain, doit confirmer le premier. Si le nombre de varroas récoltés est supérieur à 10 par jour, le traitement de la colonie sera nécessaire en novembre. L'éradication est impossible, l'objectif du traitement est de maintenir un niveau d'infestation faible. Au mois de novembre les abeilles d'été sont mortes, les abeilles d'hiver seront traitées limitant ainsi la prolifération au printemps prochain. En savoir plus ...

L'huile essentielle d'eucalyptus globulus est efficace sur le varroa.

Une languette (15 cm) de bois de cagette est introduite via l'entrée de la ruche. Elle sera maintenue avec une punaise sur la planche d'envol car les abeilles vont essayer de chasser cet intrus à l'odeur très forte.

Le dosage est de 3 gouttes par ruche horizontale avec un compte-goutte classique que l'on dépose à l'extrémité de la languette qui se retrouvera juste en dessous des rayons de couvain.

On laisse diffuser pendant une semaine. L'avantage de cette technique est qu'il n'y a pas besoin d'ouvrir la ruche, donc pas de refroidissement. Après deux semaines de repos, un deuxième traitement d'une semaine, avec la même dose, sera réalisé. Cette pause de deux semaines permet à l'abeille de s'en remettre d'autant mieux.

La grille de fond de la ruche sera masquée ( voile anti gel maintenu avec des punaises) durant toute la période de traitement et une semaine après. En savoir plus ...

Le traitement doit être réalisé par temps plutôt sec et sans vent froid.La température ne doit pas être en dessous de 10° pour ce traitement de fin de saison.

Bien que l'huile essentielle d'eucalyptus se conserve pendant 4 ans à l'abri de la lumière et dans une zone fraîche ( mais pas au frigo) il est préférable d'acheter un petit flacon de 10 mml.