Une année bien remplie pour l'abeille et l'apiculteur

Alors que la température extérieure descend en dessous de 0 °C, le cœur de la ruche est maintenu à 35 °C par les abeilles d’hiver. Dès que le soleil donne, le bois des parois se réchauffe et la colonie s’anime. La grappe se disloque, quelques abeilles sortent, d’autres se déplacent dans la ruche à la recherche de nourriture sur les rayons plus éloignés. Dehors, le noisetier est la première plante mellifère, source de pollen dans nos régions tempérées. Cette ressource est indispensable à la colonie offrant une nourriture fraîche et riche en protéines. Si la température est plutôt douce et les réserves de miel suffisantes, la reine commence à pondre à la fin du mois. Il n'y a pas encore de couvain dans les rayons de la colonie. En savoir plus ...

Début février (sauf les hivers plus froids) la reine reprend sa ponte.

Si c’est le premier hiver de votre ruche, les réserves de miel ne sont peut-être pas suffisantes, il faut donc écarter le risque de famine en apportant du miel à la colonie. Cette nourriture sera proposée avec un nourrisseur de porte (voir page équipement) et composée d'un mélange de miel 25% et d'eau 75% (préalablement portée à ébullition). Attention à ne pas ouvrir la ruche, même par journée ensoleillée. Le risque de faire mourir la colonie par la baisse de température du couvain est trop important.

Mi février: Début d’activité et rentrée de pollen. On trouvera au pied de la planche d’envol, les signes de reprise d'activité: des pellicules de cire blanche, provenant des opercules des cellules de miel qui ont été ouvertes. Des écailles de cire jaune provenant des couvercles ayant operculé le couvain. Il faut souhaiter que ces premières naissances ne subissent pas de froids trop sévères…

Installer un abreuvoir (voir page équipement). C’est au début du printemps que les abeilles ont le plus besoin d’eau, car le nourrissage des larves contraint les nourrices à dissoudre le miel en réserve qui est cristallisé. De même, quand les jeunes abeilles mangent du pollen, elles ont besoin d'eau pour le digérer.

Par une journée douce (18°C) et sans vent, il faut effectuer une visite de printemps. Assurez-vous du bon fonctionnement de votre enfumoir (voir page enfumoir).

- s’il y a du couvain compact, c'est-à-dire que les cellules des rayons sont operculées de façon continue, tout va bien. La reine est prolifique, vous pouvez espérer une bonne colonie. Assurez-vous que les abeilles disposent de provisions en quantité suffisante.

- un couvain clairsemé, avec des cellules operculées de façon clairsemée; c’est le signe que la reine n’est plus toute jeune. Cette colonie aura du mal à se développer, la récolte sera sans doute médiocre. Les abeilles en élèveront une nouvelle qui chassera ou tuera l'ancienne. Profitez de cette visite pour nettoyer le plancher s'il est encombré de débris, d’impuretés diverses. En savoir plus ...

En cette période de printemps, le couvain est en pleine expansion. Les abeilles consomment beaucoup d’eau, nécessaire pour préparer la nourriture du couvain (bouillie faite d'un mélange de miel, pollen et eau).

 En mars la colonie grossit régulièrement, elle prépare son bataillon de butineuses. Il est encore trop tôt pour soulever la porte métallique. C’est aussi la période pour réserver un nouvel essaim (voir page bonnes adresses) afin de lancer une nouvelle ruche. En mai c’est parfait, Juin c’est moyen !

Les cellules mâles sont construites, il est temps d'agrandir l’espace pour le couvain en ajoutant quelques lattes vierges. Si la récolte de nectar est abondante, ou si vous ne poser pas  suffisamment de barrettes, les ouvrières manqueront de place pour déposer leur butin.

Il y a toujours un grand besoin d’eau en cette période, vérifiez le bon remplissage de l’abreuvoir.

Les mâles vont naître vers la Mi-avril, c’est aussi la période où la colonie peu décider de construire une cellule à reine…

La récolte de quelques rayons est possible en fonction de la saison. Mais il faut bien veiller à laisser de la nourriture car le couvain de plus en plus intense va nécessiter d'abondantes provisions. Si le mauvais temps retient les butineuses à la ruche, les nombreuses larves à nourrir auront vite fait d'épuiser les provisions restantes, mettant ainsi en péril la colonie.

 C’est aussi le débute de la période d’essaimage…

Veiller à donner du travail aux cirières et une bonne surface de ponte à la reine car le manque de travail et d’espace est propice à l’essaimage. C’est aussi le début de la grande miellée du printemps, il faut agrandir le volume la ruche en décalant le séparateur afin d'offrir de l'espace pour le miel. La récolte d’un ou deux rayons de miel mûr peut être envisagée si la rentrée a été bonne. Nos anciens récoltais en mai les rayons de la saison précédente, laissant ainsi la récolte de l'année pour la colonie.

C'est la période d'essaimage... (voir page essaim)

L’odeur de miel est de plus en plus intense à l'approche de la ruche. Si d'autres ruches sont installées à proximité, les pillardes ne se feront pas prier. C'est aussi le moment de débroussailler les hautes herbes qui pourraient gêner le vol des butineuses, alourdies de pollen et de nectar.

Le pollen rentre toujours, les abeilles du mois de mai sont toutes renouvelées ! La ponte de la reine diminue de jour en jour.

mi- juillet: l'horloge biologique de abeilles sonne l' arrêt de la construction des cires.

La reine ne pond presque plus, c’est une période de repos. Vers la Mi-août, les mâles sont chassés de la ruche, voire éliminés, car ils ne sont plus utiles. La colonie prépare l’hiver en supprimant des bouches à nourrir ! En savoir plus ...

Les premières pluies font reverdir la nature et fleurir les dernières plantes que les abeilles butinent. La reine reprend sa ponte pour faire naître les abeilles d’hiver. Les nectars et les pollens de septembre serviront à compléter les réserves avec un miel particulièrement riche en antibiotiques naturels, excellents pour la santé des abeilles d'hiver.

C’est la visite de fin de saison. Cette visite a pour but de vérifier l’état sanitaire de vos abeilles avant l'hiver.

Cela commence par l’odeur: une ruche doit toujours sentir bon le miel, la cire et la propolis à son ouverture. Si elle sent les pieds ou pire… (voir maladie)!

C'est le moment déplacer le séparateur afin de réduire le volume pour l'hiver. La colonie pourra maintenir une température régulière dans ce volume optimisé.

C'est la meilleure saison pour faire le nettoyage autour de la ruche. Couper les herbes, les ronces qui ont poussé au cours de l'été : élaguer les branches qui pourront gêner l'envol des abeilles au printemps, vérifier la stabilité de la ruche, aménager l’environnement proche etc.

C’est l’entrée dans l’hiver, il n'y a pas de couvain en cette saison. S’il reste du lierre aux environs de la ruche, ce sera la dernière opportunité de faire des réserves de nectar pour la colonie.

Repos ! Le 7 décembre, nous fêtons la Saint-Ambroise (saint Patron des happy-culteurs).